Tuesday, 18 January 2011

Revolution in Tunisia: Forward and Onward!

English/Français

On Friday 14th January, a month-old mass protest and struggle of the working class and people of Tunisia against unemployment and destitution and the corrupt police state resulted in the hasty flight of Zine El-Abidine Ben Ali, the President of Tunisia. This was the first achievement of the people of Tunisia in their fight for freedom and equality.

This is the beginning of a revolution whose victory cannot be anything short of the establishment of direct rule of citizens based on direct popular participation in administration of the state, complete overthrow of the current government, and the destruction of the oppressive machinery of the state which has been used against the people of Tunisia for more than half a century.

The swift victory of the people Tunisia in forcing Ben Ali, who has been at the helm of a fearsome machinery of terror, to flee, gave rise to optimism and was welcomed by the people of the world, particularly in Arab countries. In some countries, people demonstrated in support of the people of Tunisia, while a shadow of fear fell on the face of the dictators. In Iran the people eagerly watched the scenes similar to their own struggle against the Islamic regime in the 2009 revolution, and sent messages of support and congratulations following the flight of the Tunisian dictator; they felt stronger in their fight against the Islamic regime of Iran.

The start of the Tunisian revolution is an important development with a momentous impact on the region and in particular on the countries of the so-called ‘Arab World’. This revolution must move forward vigorously and achieve its victory. The ruling elite of Tunisia, in co-ordination with Western powers, particularly France and the United States, is trying to ‘put out of sight’ some of the hated figures of the Tunisian state and save the oppressive state machinery, such as the army and other oppressive organs; by inviting some nationalist, Islamist and reactionary elements of the opposition to form a government of ‘national unity’, they are trying to maintain and justify the current system of oppression and exploitation. The code name for this operation is the ‘Jasmine Revolution’, which is supposedly based on the model of the Velvet Revolution. By passing the power between different groups of the ruling class, the ruling elite aims to defeat the people’s revolution in Tunisia.

The people of Tunisia must advance their revolution; they must put forward such demands as the unconditional release of political prisoners, public trial of Ben Ali and all those responsible for the recent killings, an end to Marshal Law, abolition of all the oppressive organs of the state, publication of the all the documents of the theft and embezzlement by top government officials, direct and popular participation in all decision- making in industries, government organisations, universities and neighbourhoods, unconditional freedom of expression, strike, organisation and political activities, immediate rise in pay levels, etc. No government - ‘national unity’ or otherwise - has any legitimacy unless it recognises the above demands. Any government that fails to recognise these demands would be deemed as the continuation of the old dictatorship and consequently must stand aside.

Moving forward and achieving these demands is only possible by the mass organisation of the working class and people of Tunisia.

We are for the advance and comprehensive victory of the people of Tunisia; their victory will be a victory for the people of world, including the people Iran.

Worker-communist Party of Iran
16 January 2011

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Français

Révolution en Tunisie : En avant ! En avant !

Le vendredi 14 janvier, un mois de protestations et de luttes de la classe ouvrière et du peuple de Tunisie contre le chômage, la misère et l'Etat policier corrompu a conduit à la fuite précipitée de Zine El-Abidine Ben Ali, le président de Tunisie. Ce fut la première réalisation du peuple de Tunisie dans sa lutte pour la liberté et l'égalité.

C'est le début d'une révolution dont la victoire ne peut être que l'établissement du pouvoir direct des citoyens basé sur la participation populaire dans l'administration de l'Etat, le renversement complet de l'actuel gouvernement et la destruction de la machine répressive d'Etat utilisée contre le peuple de Tunisie depuis plus d'un demi-siècle.

La rapide victoire des gens de Tunisie pour forcer Ben Ali, qui était à la tête d'une redoutable machine de terreur, à fuir, pousse à l'optimisme et a été saluée par les peuples du monde en particulier dans les pays arabes. Dans plusieurs pays, les gens ont manifesté pour soutenir le peuple de Tunisie, alors que l'ombre de la peur plane sur la tête des dictateurs. En Iran, les gens se précipitaient pour regarder ces scènes similaires à celles de leur propre lutte contre le régime islamique lors de la révolution de 2009, et envoyaient des messages de soutien et de salutations après la fuite du dictateur tunisien ; ils se sentent plus forts pour leur lutte contre le régime islamique d'Iran.

Le début de la révolution tunisienne est événement important avec un impact considérable dans la région et en particulier dans les pays de ce qui est appelé le “monde arabe”. Cette révolution doit vigoureusement aller de l'avant et réaliser sa victoire. L'élite dirigeante de Tunisie, en coordination avec les puissances occidentales, en particulier la France et les Etats-Unis, tente de mettre “hors de la vue” quelques uns des visages les plus haïs de l'Etat tunisien et de sauver la machine répressive d'Etat, comme l'armée et autres organes de répression, en invitant quelques nationalistes, islamistes et éléments réactionnaires de l'opposition pour former un gouvernement “d'unité nationale”, ils tentent de maintenir et de justifier l'actuel système d'oppression et d'exploitation. Le nom de code de cette opération est celui de “révolution du jasmin”, supposée être basée sur le modèle de la révolution de velours. En transférant le pouvoir entre différents groupes de la classe dirigeante, le but de l'élite au pouvoir est de provoquer la défaite de la révolution du peuple en Tunisie.

La population de Tunisie doit faire avancer sa révolution ; en mettant en avant des revendications comme la libération inconditionnelle des prisonniers politiques, le jugement public de Ben Ali et de tous ceux qui sont responsables des récents assassinats, la fin de la loi martiale, l'abolition des organes répressifs de l'Etat, la publication de tous les documents concernant le pillage et les détournements de fond par les hauts fonctionnaires du gouvernement, la participation directe et populaire dans toutes les prises de décision dans les industries, les organisations gouvernementales, les universités et les quartiers, la liberté inconditionnelle d'expression, de grève, d'organisation et d'activités politiques, la hausse immédiate des salaires, etc. Aucun gouvernement, qu'il se nomme “d'unité nationale” ou autrement, n'aura aucune légitimité pour diriger tant qu'il ne reconnaîtra pas ces revendications. Tout gouvernement qui refusera d'accepter ces revendications sera considéré comme la continuité de l'ancienne dictature et par conséquent ne pourra être reconnu.

Aller de l'avant et obtenir ces revendications ne sera possible que par l'organisation de masse de la classe ouvrière et de la population de Tunisie.

Nous sommes pour l'avancée et la victoire complète de la population de Tunisie ; sa victoire sera une victoire pour les peuples du monde, dont le peuple d'Iran.


Parti Communiste-Ouvrier d'Iran
16 Janvier 2011

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